Déni d'orgasme

Le Déni d'Orgasme: Tout ce qu'il faut connaître

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Le Déni d'orgasme, souvent appelé Tease and denial (T&D), est une pratique BDSM qui consiste à stimuler sexuellement son partenaire (homme ou une femme) sans lui permettre de jouir.

Nous allons dans cet article parler de cette sensation, de comment l’atteindre, à qui elle s’adresse, comment la faire durer et quand et comment pratiquer ce « déni d’orgasme »

Quel sensation procure le déni d'orgasme ?

Tout le monde connait cette sensation ou l’on sent que « ça » monte. La masturbation commence doucement, puis, après cette première phase de plaisir, vient la frénésie … et là, on ne peut plus s’arrêter, on ressent cette envie insatiable de se finir, mais dans le même temps on ne veut pas que ce plaisir, cet orgasme montant s’arrête, se stoppe.

Déni orgasme coupleCette sensation peut être décuplée, lorsque votre partenaire vous stimule, doucement d’abord, puis de plus en plus fort. Puis soudain, vous sentez que, sans contrôler cette stimulation, chaque partie de votre corps se contracte, tout devient excité et excitant, érogène, à peine elle ou il vous touche, cela vous met dans un état presque secondaire. Le septième ciel est proche, vous le savez, vous lui dites d’aller plus fort, de ne surtout pas s’arrêter, de vous faire jouir autant qu’elle où qu’il puisse le provoquer. Jusqu’au moment où chaque petit stimuli provoque en vous des ressentis et sensations indescriptibles qui vous procurent un plaisir immense.

Puis, lorsque vous sentez que l’orgasme arrive, qu’il est inévitable, et bien il s’arrête. D’un coup, plus de plaisir, plus de stimulation, plus d’orgasme, juste… de la frustration et un désir encore plus grand. Votre partenaire a arrêté votre orgasme qui était imminent. Désormais, vous avez cette sensation horrible, mais à la fois très excitante, que vous pouvez avoir votre orgasme d’un moment à l’autre.

Absolument tout chez votre partenaire vous excite et vous rend dingue. Le fait de se voir refuser son orgasme, ce point culminant de plaisir si précieux et intense, par votre partenaire ne fait qu’accroître votre désir pour elle ou lui. Après cela, votre corps est encore plus sensible, et votre désir et excitation rentrent dans un niveau supérieur. Un niveau où tout est accru, une sorte d’état secondaire où vous ne désirez qu’une chose, c’est d'atteindre à nouveau cette sensation d’orgasme que vous venez d’avoir.  La seule différence ? Elle sera beaucoup, mais alors beaucoup plus forte qu’avant…

À qui s’adresse le déni d’orgasme ?

Cage de chasteté métal

Tout d’abord, le déni d’orgasme n’est pas réservé qu'aux hommes ou qu'aux femmes.  En effet il est possible pour tous, pas de la même manière bien évidemment, mais nous verrons cela plus tard. Ce jeu peut mener à une désinhibition totale aux interdits de la société. Et cela est le but recherché.

L’homme peut atteindre ce déni d’orgasme juste avant l’éjaculation, lorsque celle-ci est sur le point de se produire, c’est le fait d’arrêter la stimulation totale du pénis, et « faire une pause » pour que le sperme redescende et ne provoque pas l’orgasme.

Chez la femme, il s’agit de stimuler le vagin et le clitoris jusqu’à, une fois, encore sentir que l’orgasme est sur le point de se produire, puis tout arrêter pour ne pas rentrer dans l’orgasme pour également « faire une pause » en stimulant d’autres endroits et laisser l’orgasme redescendre.

Au niveau des couples, cette pratique s’adresse surtout aux couples BDSM, mais pas que, en effet les couples composés d’un Daddy et d’un ou une baby, les couples vanille ou les plans culs sont également souvent friands de ces pratiques. Le fait de pouvoir contrôler le plaisir de l’autre est un jeu de pouvoir et de don de soi à sa ou son partenaire.

Le déni d’orgasmes pour durer plus longtemps :

TempsLe déni d’orgasme s’adresse aux deux sexes, néanmoins cela reste une pratique très masculine. En effet, il peut provoquer chez l’homme un désir et une envie sexuelle assez foudroyante et enivrer, ce qui peut être très excitant pour l’autre partenaire. Néanmoins cela peut avoir le même effet sur la femme. Ce jeu est naturellement pratiqué par les hommes et les femmes. Tout peut dépendre, dans une relation BDSM par exemple, de qui domine.Cette pratique peut s’utiliser seule pour mieux connaître son corps et éviter l’éjaculation précoce. Le déni d’orgasme nécessite d’être constamment à l’écoute de vos sensations sexuelles afin de déterminer le point post-éjaculatoire (point de non-retour). Mieux vous arriverez à déterminer cette phase, mieux vous pourrez stopper l’orgasme. Ce déni d’orgasme peut-être un très bon moyen d’apprendre à se connaître sexuellement, cela dans le but d’explorer de nouvelles sensations, ou tout simplement de pouvoir être plus « endurant » et « performant ». Mais également, et surtout, pour faire durer le plaisir des deux partenaires beaucoup plus longtemps et ouvrir le champ des possibles en matière de plaisir sexuel.

Quand pratiquer le déni d’orgasme ?

Cage de chasteté résine

Cela peut être pratiqué après une période d’abstinence. En effet, après une période d’abstinence, l’orgasme chez l’homme par exemple, peut devenir précoce. En effet, par manque de stimulation sur le gland, celui-ci peut redevenir très sensible et provoquer un orgasme très rapide, ce qui peut déplaire ou frustrer la ou le partenaire. Le fait de « s’entraîner » à travers le déni d’orgasme, peut, vous entraîner à de nouveau connaître votre corps, et apprendre à vous contrôler pour faire durer le rapport sexuel et le plaisir des deux côtés.

En début de journée, lors de l’érection matinale, ce déni d’orgasme peut avoir un effet encore plus fort, et ce, simplement car l’érection matinale est l’une des plus fortes de la journée. Cela peut donc être un « bon » début de journée excitant pour la personne. Qui plus est, cela peut maintenir une envie et une tension sexuelle toute la journée durant. Tension et envie, qui, une fois la fin de la journée, peuvent être assouvie en compagnie d’un ou une partenaire ou en solitaire.

Après une dispute, les hormones et la circulation sanguines sont à leurs combles. L’énervement produit un « échauffement » de tout le corps. Tout le monde connaît le dicton qui dit que tout conflit se règle sur l’oreiller. Bien ici c’est exactement ce dicton que je souhaite mettre en exergue. En effet, la tension sexuelle peut également monter lors d’une dispute, en conséquence, le fait d’avoir une relation sexuelle post-dispute est monnaie courante, et peut, être très intense. Si on ajoute à cela un déni d’orgasme, alors là, le plaisir est extrême, car la tension nerveuse se mêle à la tension sexuelle.

Comment pratiquer le déni d’orgasme ?

  • Étape 1 : Préliminaires très longs en prenant son temps, l’excitation vient plus doucement et on peut essayer de déjà se contrôler dans son plaisir.
  • Étape 2 : faire des pauses durant le rapport sexuel, des préliminaires à la pénétration à proprement parler. En effet, le fait de faire des pauses maintient l’excitation à un certain niveau sans pour autant la faire monter. Cela permet bien évidemment de faire durer le rapport plus longtemps, mais également de pouvoir « jouer » avec l’excitation de son partenaire à qui on désire procurer ce déni d’orgasme.
  • Étape 3 : s’arrêter juste avant le point de « non-retour ». Le fait de s’arrêter juste avant ce point constitue en lui-même le déni d’orgasme, c’est un moment très rapide, très bref et qui, mis à part le fait d’être difficile à cerner chez son partenaire, doit être mené avec un grand contrôle. En effet, s’arrêter au bon « moment » signifie que cela ne se joue souvent à rien du tout, un mouvement de trop, une stimulation supplémentaire, etc. le fait de faire de longs préliminaires peut permettre d’apprendre à connaître son partenaire.

Les différents organes à stimuler ?

Pour l’homme

Stimulation testiculesLe pénis. En effet, le pénis est l’une des principales, si pas, la principale zone d’excitation que l’on peut stimuler chez l’homme. Chacun à sa « technique » pour stimuler le pénis dans son ensemble ou par partie. Le gland est souvent une partie très sensible du pénis est peut donc être un atout pour l’autre personne dans son jeu de stimulation. Les testicules peuvent également être une très bonne zone à stimuler, et ce, en les léchant, caressants ou sécants. Une autre stimulation de la zone du pénis peut être la zone à la base des testicules, juste entre l’anus et les testicules, mais plus proche des testicules. En effet cette zone étant proche de la prostate, mais surtout entre l’anus et les testicules est très sensible.

La prostate est l’autre grand point de stimulation masculin. Sujet tabou pour un grand nombre de personnes, cet organe est bel et bien un point de stimulation sexuelle, et pas des moindres. Les orgasmes anaux, cela existe et ce n’est pas un mythe. C’est une chose rare effectivement, mais cela existe.

Pour la femme

ClitorisLe vagin dans son ensemble est une zone extrêmement sensible chez la femme, le fait de le stimuler dans son ensemble en le « parcourant » peut provoquer une très grande jouissance chez la femme, et créer des sensations « secondaires » dans tout son corps qui sont engendrées par la stimulation vaginale.

Le clitoris une zone précise, d’une sensibilité extrême. C’est une zone de très grand plaisir dans le corps féminin. En effet, sa stimulation peut provoquer chez la femme des sensations très intenses et la faire presque rentrer dans un état secondaire, de plaisir tel que le corps « flotte ».

C’est une zone lors de la quête du déni d’orgasme avec laquelle il faut être « prudent », en effet, sa stimulation à un effet très fort et peut faire atteindre l’orgasme à la femme, ce qui, raterait le déni d’orgasme bien évidemment.

La poitrine et les tétons sont des zones de stimulation secondaires chez la femme, mais peuvent bien évidemment rentrer dans le « jeu » de l’excitation. En effet, le fait de les stimuler peut faire venir l’excitation chez la femme et lui procurer beaucoup de plaisir, tout en étant lent, et donc,

faisant durer le plaisir et le rapport plus longtemps.

Membres & accessoire de stimulation ?

VibromasseurLa pénétration est bien évidemment la façon la plus évidente de stimuler une personne sexuellement, mais pour autant ça peut ne pas être la principale. La pénétration peut être effectuée de manière régulière, mais avec des intervalles et des pauses entre chaque pénétration. On peut également frotter le pénis contre le vagin ou l’anus pour faire languir l’homme, mais également la femme ou l’autre homme et lui donner encore plus envie. Cela créera chez lui, et chez elle, une frustration et un désir grandissant.

Les doigts peuvent être une très bonne façon de stimuler sexuellement quelqu’un. On peut les utiliser pour pénétrer la femme et l’homme, mais également pour masturber le pénis de l’homme. Qui plus est, les doigts et les mains sont un fétiche pour beaucoup de personnes. Cela peut donc avoir un effet encore plus grand et provoquer encore plus de plaisir.

La main, comme je viens de le dire peut être un fétiche. Le fait de caresser tout le corps avec la ou les mains peut provoquer un plaisir intense chez la personne caressée. Sentir une main, caressant tout votre corps, vous provoquant de légers sursauts, des chatouillements et qui vous fait également vous mordre les lèvres lorsqu’elle passe sur ou dans certaines zones de votre corps. La main peut provoquer du plaisir par la stimulation, la caresse, ou, pour les adeptes, le fist (pratique néanmoins à exercer en connaissant la façon et les risques).

La langue est bien évidemment très importante lors des relations sexuelles. Imaginez simplement votre partenaire vous léchant tout le corps, toutes les parties que vous aimez (traditionnelles ou fétiches) en allant doucement puis fort et provoquant chez vous une envie sexuelle immense. La langue étant très sensible et un organe « délicat » elle peut avoir des effets totalement différents sur le corps de la personne stimulée. Le cunnilingus, l’anulingus, lécher le corps, les mains, les pieds, les testicules, le pénis, la fellation, toutes ces pratiques sont autant de pratiques qui permettent de stimuler le corps et faire monter l’orgasme et atteindre le déni d’orgasme. Qui plus est la langue peut être une stimulation lente, et donc faire durer le plaisir et le rapport.

Les accessoires comme les dildos, godes, vibromasseurs, strapon ou encore les masturbateurs, etc., sont autant d’accessoires qui peuvent rentrer dans le jeu sexuel. À cela peuvent s’ajouter bien évidemment tous les accessoires BDSM, les cages de chasteté, les ballsstretcher, les menottes, et tous les autres accessoires auxquels votre imaginaire vous fait penser. Utilisant ces « jouets » vous pouvez créer de la stimulation sans pour autant utiliser le pénis, le vagin, la bouche ou encore l’anus. Tous ces accessoires peuvent rajouter du « piment » dans la relation sexuelle.

Le déni d’orgasme est un fantasme souvent masculin :

L’envie d’être dominé, montrer sa fidélité et tester ses limites sont les 3 principales raisons de ce fantasme masculin. En effet, l’homme peut avoir, et même souvent des fantasmes et des désirs qu’ils n’osent pas s’avouer à lui-même ou avouer à sa ou son partenaire. Et ce, par gêne, honte, ou par peur « d’atteinte à sa virilité et masculinité ». Non, non, et non ! tout fantasme sexuel est honnête et légitime, et chacun est libre de pouvoir dire ce qu’il désire à sa ou son partenaire sans être pour autant gêné.

Dénis d’orgasme et chasteté :

Cage de chasteté

Le sentiment de supériorité du dominant envers la personne soumise est décuplé dans ce genre de moment. Contrôler le plaisir de son partenaire est en effet une source de grande satisfaction et d’un grand plaisir pour le dominant. Celui-ci sait que son partenaire désire très profondément atteindre l’orgasme et la plénitude, mais il ne le laisse pas y accéder. Et le jeu continue comme cela encore et encore…Le déni d’orgasme peut prolonger la frustration mentale, mais également sexuelle. En effet, tout ce déni d’orgasme, ce jeu sexuel est fait pour prolonger la frustration et donner de plus en plus envie sexuellement. Le fait d’être frustré sexuellement est la base de cette « tension » sexuelle entre les deux partenaires.

Enfin, comme je l’ai dit précédemment, cela intensifie l’excitation de la personne soumise, frustrée ; mais peut également augmenter l’excitation du dominant. La personne frustrée, ressent en effet, de plus en plus de désir, et cela devient viscéral. Dans ce sens, j’entends qu’à chaque fois que la personne veut atteindre l’orgasme, mais voit celui-ci lui être refusé, le désir augmente de plus en plus, et la personne veut littéralement avoir un rapport sexuel constamment. Chaque partie de son corps devient extrêmement sensible et chaque caresse ou contact devient un plaisir sexuel limite.

Danger d’un déni d’orgasme prolongé :

Cage de chasteté silicone

Le déni d’orgasme et le BDSM en général doivent être pratiqués dans une relation ou les deux personnes se respectent.

Les « Blue bals » est le risque le plus commun d’une telle pratique. En effet, le syndrome des blues balls est bien connu. La pratique du déni d’orgasme doit être entretenue dans des règles bien strictes, en effet, le corps ne doit pas souffrir au sens strict du terme. Les « blue balls » peuvent avoir des conséquences néfastes sur le système reproductif de la personne. Qui plus est, c’est très douloureux et, lorsque cela arrive, je recommande de se masturber, ou tout du moins d’avoir une éjaculation si vous sentez que la douleur est trop forte.

Un sperme plus épais, de moins bonne qualité peut également être une autre conséquence du déni d’orgasme. En effet, atteindre le point pré-éjaculatoire plusieurs fois sans laisser le sperme sortir a des conséquences. Lorsque ce point est atteint, la production de sperme est « relancée » croyant que le sperme allait être relâché. Cela a pour conséquence une plus grande concentration de sperme dans les testicules et le sperme devient plus épais.

Une baisse de concentration peut être occasionnée par cette pratique. En effet, le fait d’être frustré sexuellement vous rend « aux aguets » constamment. Lorsque vous êtes dans un désir profond d’atteindre l’orgasme et d’arriver à un plaisir sexuel, vous y pensez continuellement et de ce fait, la concentration est compliquée, car le désir sexuel est trop grand.

Un autre résultat du déni d’orgasme peut être une augmentation de la nervosité. En effet, le fait d’être frustré sexuellement vous met « sous tension », l’envie d’atteindre l’orgasme est immense est presque difficile à contrôler. Le fait de ne pas être « libéré » peut vous créer une tension et une sorte d’énervement constant. Cela occasionne une désinhibition totale des interdits, et vous voulez atteindre l’orgasme coûte que coûte, ce qui vous rend donc nerveux.


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